Gare - Arquebuse

Le jardin de l'Arquebuse, situé aux portes de la ville, doit son nom à la compagnie des arquebusiers de la ville qui s'y sont installés au XVI e siècle. Devenu parc botanique au XIX e siècle, il voit la construction de la gare entre la ville et son site à la fin du siècle. Située sur la ligne Paris-Lyon-Marseille, la gare s'est progressivement développée et crée aujourd'hui un véritable point nodal de la ville. La différence de niveau entre la gare et le jardin est visible du côté de l'avenue Albert Ier qui les sépare. Avec la future cité de la gastronomie, toute proche en continuant la rue de l'Arquebuse, ces éléments marquent l'entrée de la ville, sans toutefois être reliés de façon claire.

Les enjeux :
— Relier les lieux
— Donner à la gare un visage à l'échelle de la ville
— Mettre en valeur le patrimoine paysager du parc
 
L'ensemble des projets des étudiants est consultable sur la publication Semaine Architecture et patrimoine / Dijon.

Focus sur deux projets :
— De la chouette à la route des vins - Projet de Floriane Creach / Claire Favrelière / Kim Minyoung / Willy Mourey / Mathilde Vaure
— Du lien au lieu - Projet de Flora Capitano / Malorie Desgrange / Emeline Lajony / Céline Provost 
 
De la chouette à la route des vins
Projet de Floriane Creach / Claire Favrelière / Kim Minyoung / Willy Mourey / Mathilde Vaure


ANALYSE
Le site gare et jardin de l'Arquebuse reposent sur un passé historique qui remonte au moyen-âge avec l'implantation du parc. L'arrivée du chemin de fer en 1853, qui s'implante à l'emplacement des anciens remparts, a permis de dynamiser le quartier ainsi que les faubourgs voisins. Lorsqu'on arpente les alentours du site, on remarque que l'espace est pollué par la voiture, qui a pris l'ascendant dans le tissu urbain. Parkings, arrêt minutes, voies à doubles sens, vitesse élevée imposent au lieu une échelle très éloignée de celle du piéton. De plus, l'avenue Albert 1er sépare la gare du parc de l'Arquebuse par un axe majeur permettant d'accéder au centre-ville. La diversité des modes de déplacement de cet axe engendre des accès piétons dangereux, un ralentissement automobile accentué par le dépose minutes et ne permet pas de marquer l'entrée du parc. On découvre une gare identifiable grâce à sa rotonde qui malheureusement se fond avec l'ensemble des bâtiments qui composent ce grand parvis, dans un décor relativement minéral. L'ensemble ne correspond pas à une gare à échelle régionale, Malgré son implantation en coeur de ville à proximité du parc de l'Arquebuse et de la future Cité de la gastronomie.


PROGRAMME
Cette analyse nous a permis de mettre en place un programme visant à rendre ce lieu plus attractif et à l'image d'une capitale régionale. Les enjeux principaux sont de revaloriser le bâtiment de la gare ainsi que sa place, de reconnecter le parc au parvis de la gare et de l'avenue Albert 1er. Enfin, il s'agit de prolonger le parcours de la chouette (parcours à remonter le temps et l'histoire de la ville de Dijon) qui nous permet de nous rendre à la Cité de la gastronomie depuis la gare en passant par le parc de l'Arquebuse.




PROJET
Il paraît nécessaire de retravailler la circulation automobile ainsi que le stationnement pour revaloriser la connexion entre le parc de l'Arquebuse et la gare. Pour cela, il est important d'intervenir en faveur des modes de transports doux et la piétonnisation du site. L'idée est de proposer un parcours piéton qui relie ces deux sites d'une partie de l'avenue albert 1er pour améliorer le cadre de vie et rendre une accessibilité fluide entre ces deux sites. Cela entraîne donc la piétonnisation d'une partie de l'avenue albert 1er avec la volonté de dévier les flux automobiles par des axes périphériques. L'espace piéton nous permet de reconnecter le parc à la gare à l'aide de l'aménagement d'une rampe paysagère. pour rendre cette espace plus attractif, Des restaurants et des espaces de travail habillent le mur de refend en façade, donnant accès au tunnel. Afin de revaloriser la rotonde (figure emblématique de la gare de Dijon), on a décidé de la rehausser et de réaliser une toiture plate à grand débordement afin qu'elle puisse dominer le paysage du parvis. Pour accentuer cet effet de domination du parvis, on réduit les deux ailes à deux étages en leur donnant une fonction commerciale. Le parking actuel est supprimé, Un dépose minutes est installé sous les rails. La mise à disposition d'une navette du parking depuis la Cité de la gastronomie à la gare est programmée. Le parvis devient une place forte en supprimant l'accès aux véhicules et en aménageant des bacs à eau (référence à la place de la Libération) et une trame verte. L'ensemble de cette intervention permet de donner un caractère régional à la gare.









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Du lien au lieu
Projet de Flora Capitano / Malorie Desgrange / Emeline Lajony / Céline Provost 


ANALYSE
L'étude du site de la gare et du jardin de l'Arquebuse nous a permis de dégager de grands enjeux à son remaniement. Nous avons récolté des données indispensables à un tel projet par différents moyens ; d'une part par la sollicitation des usagers de la SNcF, d'autre part par les visites des sites juxtaposés. La gare est un espace clé de la multimodalité. Tous les transports exploités par la ville y convergent. Sa fréquentation atteint une moyenne journalière de 16000 voyageurs, 40000 le vendredi. Le jardin de l'Arquebuse représente un véritable poumon vert dans la ville, bien qu'en dehors de son centre. les différentes modifications depuis le remaniement de la ville lui attribuent une valeur historique. Sa fréquentation est équivalente aux rues piétonnes de la ville. Enfin la Cité de la gastronomie et du vin va entraîner l'expansion de la ville vers le sud-ouest.






PROGRAMME
Deux grands enjeux se détachent : la nécessité de lien entre la gare, le jardin et la Cité de la gastronomie d'une part, et le besoin d'individualisation des deux premiers sites précédemment cités d'autre part. Les objectifs sont donc de créer un parcours ludique pour tous les types d'usagers à l'instar de la future Cité de la gastronomie et du vin, de desservir les différents services de manière plus intuitive en les hiérarchisant et enfin de créer un véritable carrefour de rencontres agrémenté de points de vue et d'arrêts.





PROJET
Pour cela nous avons recherché différents moyens de créer le lien entre ces infrastructures qui diffèrent par leur destination et leur typologie. L'idée est alors de créer une passerelle reliant le passage Vincenot (souterrain de la gare) et le quart nord-ouest du jardin de l'Arquebuse. Les différentes voies se hiérarchisent et les transports doux et plus particulièrement les piétons prennent l'avantage sur les autres types de transports. La passerelle se développe selon la forme d'une vague afin de créer du dynamisme entre ces deux sites en dehors du centre-ville et enfin donner une impression de fonte de la gare dans le parc, du parc dans la gare. plus largement, ce dispositif se répand de la cour de la gare jusqu'à la Cité de la gastronomie et du vin, créant ce ruban, ce lien physique entre les espaces. Outre sa capacité à rassembler, cela va fabriquer l'événement et a fortiori le totem nécessaire à l'actuelle gare pour devenir un lieu emblématique de la ville de Dijon. Par ce projet, nous espérons redonner vie à des sites reniés ou méconnus de l'ensemble de la population dijonnaise, bourguignonne et même française, et ainsi permettre à chacun de s'y épanouir.





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